Ami.e lecteurice, bienvenue dans ma niousletteure « 🌍Exporter, même pas peur ! »
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Hello à toustes !
J’écoutais il y a quelques temps un des rares épisodes de podcast que j’ai trouvé qui parlait d’export (ça n’existe quasiment pas d’ailleurs... une piste à creuser ? 🤔)
Caroline Mignaux interviewait un businessman français qui avait monté plusieurs boites aux Etats Unis.
Une phrase a retenu mon attention : « L’export, c’est d’abord une volonté du dirigeant. »
C’est une conviction que je partage. Sans volonté forte du.de la dirigeant.e, la démarche d’internationalisation risque fort d’échouer.
Pourquoi ? Parce que, comme on l’a vu dans l’édition 6 de la niousletteure, exporter c’est un marathon, pas un sprint. C’est un investissement. C’est du long terme avant d’espérer en récolter les fruits.
Heureusement, les chef.fes d’entreprise ne sont pas seul.es dans cette démarche.
Ils peuvent choisir de se faire accompagner, soit par des organismes publics, soit par des opérateurs privés. Ou en combinant les deux, c’est tout à fait compatible.
Et c’est ce qu’on va voir là, tout de suite, maintenant. Go !
Cette niousletteure #7 conclut une série de 4 épisodes. Si tu les as loupés, c’est par ici : 1ère partie | 2ème partie | 3ème partie
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Les opérateurs publics d’aides à l’export
Le Ministre chargé du commerce extérieur Olivier Becht l’a dit en août dernier : « Trop d’entreprises ne vont pas à l’export ».
Alors l’Etat met des moyens.
On pourra toujours dire que ce n’est pas assez (ce n’est de toute façon jamais assez quand c’est un sujet qui nous concerne), mais ils ont le mérite d’exister. Alors, ce serait idiot de ne pas les utiliser.
La Team France Export, qu’es aquo ?
Chambres de Commerce, Régions, Départements, OSEO, Ubifrance, Coface, douanes, etc… Historiquement, chacun y allait de sa proposition d’accompagnement. Sans oublier de se tirer dans les pattes ☹
Impossible pour les entreprises de s’y retrouver. Un brave bordel bien français, quoi !
En 2020, L’Etat créé la Team France Export pour regrouper les entités suivantes :
Les CCI (Chambres de Commerce et d’Industrie, présentes dans chaque département)
Les Régions (par ex. Adocc en Occitanie)
BPI France (ex-OSEO, ex-Coface)
Business France (ex-Ubifrance)
Certes, le système est encore perfectible, mais il a le mérite d’éclaircir les types d’aide proposées. Et de vous proposer un seul interlocuteur à l’entrée.
En (très) résumé :
👉 CCI : des formations pour les entreprises locales
👉 BPI : le financement (normal quand on s’appelle Banque Publique d’Investissement)
👉 Business France : un réseau d’agences présentes dans (presque) le monde entier
👉 Les Régions : salons internationaux via un pavillon régional, accompagnements par secteur d’activité (agro, santé, tech…), formations
En fonction de la taille de votre entreprise, de votre secteur, du type de marché ciblé (BtoC, BtoB, BtoG), certains dispositifs d’aides seront plus adaptés que d’autres.
Les aides au financement
La moula, le fric, le flouze, la monnaie, le blé, l’oseille… bref, je vous fais pas un dessin.
Pour démarrer une prospection, il faut des moyens.
Rien ne vous empêche d’auto-financer votre développement. Mais quand des aides sont là, à taux zéro, autant en profiter.
Certains dispositifs régionaux proposent une prise en charge partielle du coût d’une formation à l’export ou d’une mission de prospection.
J’ai choisi de zoomer sur un dispositif qui pour moi est incontournable lorsqu’on se lance à l’export : l’Assurance Prospection.
BPI France : le financeur
Crédits, garanties, aides à l’innovation…telles sont les missions de la Banque Publique d’Investissement.
A l’export, son produit phare, c’est l’Assurance Prospection.
Ce dispositif rembourse 65% des dépenses que vous engagez pour aller prospecter. Ce qui est loin d’être négligeable.
Il est possible de présenter une demande chaque année, en choisissant des pays différents.
👉 Exemple : pour un budget de dépenses de 200 K€, BPI remboursera 130 K€.
Vous aimeriez monter un dossier d’Assurance Prospection et vous avez besoin d’informations ? On peut en parler.
Prospecter : en solo ou en groupe, à vous de choisir !
Si vous préférez chasser seul.e, Business France peut vous organiser une mission sur-mesure :
➡️ Elle identifie des clients potentiels en BtoB
➡️ Elle vous soumet une liste de prospects
➡️ Elle vous organise des rendez-vous sur place
Le budget va dépendre de la mission, de l’éloignement, mais on peut compter en moyenne entre 4000 et 8000 €.
Si vous êtes plutôt team collectif, vous pouvez rejoindre une des missions proposées par Business France, les Régions ou d’autres organismes.
Ces voyages groupés sont généralement proposés pour un secteur d’activité défini.
Vous pouvez aussi vous joindre à une délégation plus officielle et prestigieuse.
Vous savez, quand le Président part faire sa tournée de VRP dans un pays étranger. Avec à la clef la signature de gros contrats juteux pour les grosses boites du CAC40.
Vous vous dites que pour une PME de quelques millions d’euros de chiffre d’affaires, il est impossible d’en être ? Détrompez-vous !
Laissez-moi vous parler de CAPTELS.
Située dans la région de Montpellier, cette PMI fabrique des capteurs high-tech capables de peser camions, engins de chantier, voitures et avions. Jusqu’au fameux A380.
Une niche hyper technique qui la met dans le top 3 mondial.
Malgré son petit chiffre d’affaires (3 millions d’€), elle participe souvent à des missions de prospection BtoG (Business to Government) aux côtés des entreprises du CAC40.
Ici, c’est le MEDEF International qui est à la manœuvre.
Bien que ce soit un réseau privé, il travaille en étroite collaboration avec les Ambassades françaises. Les relations sont de haut niveau et souvent essentielles pour être introduits auprès de gouvernements. Ou trouver un agent. Ou un distributeur. Bref, se créer un réseau.
Pour une petite entreprise comme CAPTELS, le coup est triple :
Elle côtoie les PDG des grands groupes français et se crée des connexions uniques
Elle gagne en visibilité et crédibilité
Elle accède aux décideurs des gouvernements étrangers
Ici aussi, il faut compter un budget moyen entre 5000 et 7000 €, frais de voyage inclus.
L’adhésion annuelle est très accessible, alors n’hésitez pas à les contacter !
Les opérateurs privés
Même avec tous ces dispositifs, un.e chef.fe d’entreprise a besoin d’être accompagné de façon personnelle.
✅ Discuter de sa stratégie export
✅ Monter des dossiers d’aide
✅ Former ses équipes au commerce international
✅ Être accompagné dans ses premières négociations
✅ Mettre en place le bon réseau de distribution
C’est là où des indépendants interviennent. Ayant eux-mêmes acquis une longue expérience de terrain, ils sont aux côtés des chef.fes d’entreprise pour les aider à se lancer et à prendre les bonnes décisions.
L’OSCI est la fédération qui regroupe de nombreux acteurs privés dédiés au développement international des entreprises.
Sur leur site internet, vous pourrez choisir votre partenaire par pays ou par type de prestation.
Et bien sûr, vous pouvez me solliciter si vous avez un projet de développement à l’international (c’est un peu mon boulot en fait 😉)
💡 Bon à savoir : les honoraires de l’expert qui vous accompagne entrent aussi dans la liste des dépenses remboursées par l’Assurance Prospection. Elle est pas belle la vie ?
En résumé, lancer son entreprise à l’export est une belle aventure au long cours. Comme toute aventure, vous aurez besoin d’argent pour la financer, d’une boussole, d’une carte et d’un équipage. Et d’un bon guide.
Vous n’êtes pas seul.e, les accompagnements sont nombreux. Il faut juste savoir les trouver.
Si vous ne savez pas vers qui vous tourner, parlons-en. En fonction de votre secteur d’activité, de vos attentes, nous pourrons identifier le meilleur chemin.
C’est ici que se conclut notre mini-série. J’espère vous avoir aidé à décoder les aides accessibles à votre décollage international.
⚠️ Last but not least : je ne peux pas prédire quand vous commencerez à faire du chiffre à l’export, ni combien. Mais ce que je peux vous garantir, c’est le coût de l’inaction.
Le meilleur moment pour vous lancer, c’est maintenant !
Si vous avez aimé cette 7ème édition, un p’tit cœur me fera très plaisir. N’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire ce que vous en avez pensé.
Et à la partager à votre réseau si vous l’avez trouvée utile.
A très vite ❤️
Sylvène
Newsletter intéressante. J'y retrouve une grande partie de mon métier et l'explication de la marche à suivre et des opportunités et contraintes de l'export est claire !
Toujours mieux tes newsletters 👏👏👏